The Spermogram
Ça rappèle des souvenirs à papa ça...
Histoire de tuyauterie
Il était 8h30, on était trois hommes dans le corridor vert-malade de l’hôpital devant une porte fermée. Sur cette porte, un mot terrifiant : Spermogramme. Aux regards rivés au plancher, il était facile de comprendre que tous avaient hâte de partir. Mais avant de partir, il fallait venir.
Nul ne fraternisait avec son voisin sinon silencieusement. On ne savait que trop bien ce que chacun venait faire ici, et on évitait de trop y penser. Quand la poignée de la porte a tourné, on a tous retenu notre souffle. Une personne s’est présentée dans le cadre de la porte. Je dis une personne car il était impossible de savoir si c’était un homme ou une femme qui se tenait debout dans ce sarreau trop grand. Les yeux disaient femme, les cheveux disaient homme, la voix ne disait rien, le porte-nom, pour nous éclairer, disait Claude Labri. Claude. Pourquoi pas Alex ou Fred tant qu’à y être?
La personne m’a pointé d’interrogation du bout de son crayon : suivant? Je me suis demandé ce que le premier pouvait bien suivre mais je me suis contenté de me lever, obéissant, et en m’approchant, j’ai récité mon nom comme un enfant coupable. Claude m’a donné un pot transparent grand comme une chaudière et m’a dirigé vers la première porte à droite dans le prochain corridor à gauche.
J’ai marché d’un pas faussement assuré, m’imaginant déjà dans un cubicule impersonnel entouré de quelques revues usées. Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver dans une simple toilette publique tout juste assez grande pour s’y tenir debout. Pour toute inspiration, un lavabo et une cuvette. Pas même un catalogue Sears. Comme je ne suis pas du genre à m’extasier dans la section plomberie de la quincaillerie du coin, et que le souvenir de Claude dans son sarreau ne m’aidait en rien, je savais que les prochaines minutes passeraient mollement…
Une éternité plus tard, j’ai remis à Claude une quantité incroyablement insignifiante d’effort imaginatif au fond de mon bocal. La personne a pris le contenant et, pointant du menton la toilette publique où s’évertuait maintenant un de mes silencieux confrères de tout à l’heure, elle m’a dit, entre empathie et amusement : Terrible, hein?
Ne désirant aucunement parler de quelque robinetterie que ce soit avec Claude, je choisis la fuite.
J’avouerai cependant que depuis ce jour, quand je m’ennuie, j’ai tendance à aller flatter la porcelaine blanche de ma salle de bain…
Source : Demetan
Ce pauvre homme... Il aurait dû choisir la clinique Ovo. Au moin, papa avait Cindy et Roxxxy pour lui tenir compagnie pendant le remplissage. Non, ce n'était pas des jumelles mais elle était quand même très gentilles! Merci les filles, il n'aurait pas été capable sans vous!
;o)
CHeers!
4 comments:
Papa de Kaylie-Morganne ... Je suis morte de rire ...
Merci en cette journée pluvieuse c' est pas de trop !!
Tourloo !!
Christine X
Même au fin fond de la Chine, tu arrive à nous remonter un peu le moral !
à +
Sandra
Va voir sur mon blog, je t'ai taggé!
Je lisais le message et je ne pouvais m'empêcher de sourire :) Lâchez pas les gars!!! ;)
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